healed my body but not my heart || pv. Ouragan des Neiges

healed my body but not my heart.Bonhomme de Chemin & Ouragan des Neiges+

Une douce brise soufflait sur les terres de Cerf-Blanc ce matin là. L'eau de la rivière s'écoulait continuellement en provoquant toujours les mêmes sons de clapotis. Le soleil semblait encore timide aujourd'hui, se cachant derrière les nuages moutonneux, mais les rares rayons lumineux qui venaient frapper l'eau limpide du ruisseau suffisait à refléter les écailles des animaux marins. Penché en avant, une grosse masse crème semblait attendre quelque chose. Le vent qui vint caresser le long pelage de l'animal fit se déplacer un nuage ce qui eu comme effet de baigner de lumière l'eau. Plissant les yeux, le prédateur était aux aguets. D'un vif geste, rapide comme l'éclair, il plongea sa patte dans la fraîcheur du fleuve, toutes griffes dehors, et les planta dans la chair d'un poisson. Le faisant voler en l'air, il le jeta derrière lui. C'était son troisième. Se disant que c'était bien assez pour une chasse solitaire, le grand mâle s'étira longuement et en profita pour se secouer, éclaboussement l'herbe verdoyante de gouttelettes d'eau. Ce gros félin couleur crème n'était autre qu'un des mercenaires du Clan de la Rivière, Bonhomme de Chemin. Il prit sans difficulté dans sa grande gueule les trois petites fritures qu'il avait pêché. Deux d'entre elles étaient particulièrement grasses, ils permettraient de nourrir la pouponnière sans aucun doute.

Satisfait de sa chasse matinale, il retourna au campement. Sur son chemin, le vétéran aperçu deux apprentis qui s'entraînaient. Étrangement, ça lui manquait d'avoir un apprenti à sa charge. Mais bon, si Étoile d'Ébène en a décidé ainsi, alors c'est comme cela que ça doit se dérouler. Apercevant l'île entouré de roseau qui abritait le camp, il accéléra le pas. Le massif arriva et déposa les proies dans la réserve. Il sembla qu'aujourd'hui il était complètement libre. Pensif, il ne savait pas trop quoi faire. Il attendit midi et se régala de deux poissons pour se satisfaire jusqu'au coucher du soleil. Le matou prit alors la route de la sortie du camp. Il allait consacrer cette journée à l'entraînement. S'éloignant de ses terres, il slaloma entre les premiers arbres qui longeaient les frontières du Clan du Tonnerre. Il n'avait pas pour projet d'y aller, il voulait simplement observer et se mettre à l'ombre. Ses pas le menèrent alors aux Quatre Chênes. Son regard d'ambra parcourra l'endroit où se déroulait les Assemblées, c'était un bel endroit pour s'entraîner. Bonhomme de Chemin se mit donc au travail, enchaînant les combos de coups de griffures dans l'écorce d'un arbre.

Puis, une odeur toute particulière frappa ses sens. Un oiseau s'était posé sur une branche plutôt basse. Même si l'escalade n'est pas sa force, et il le sait, l'imposant mâle voulu tenter le diable. De toute la force que possédait ses pattes, il grimpa en soulevant son poids le plus rapidement possible. Il n'était pas très haut, mais une chute pourrait être dangereux. L'oiseau le remarqua soudainement. Hors de question qu'il le laisse partir. D'un coup, il bondit sur sa proie. Il réussi à la serrer dans sa gueule, évidement, mais l'extrémité de la branche sur laquelle il se trouvait semblait ne pas être faite pour un minou à la si grosse carrure. Voulant faire doucement marche arrière, il sentit que ça lâchait. Il tomba à la renverse et tenta tant bien que mal de s'accrocher au tronc, en vain. A la place, il se fit de multiples coupures sur le corps et aveuglé par les brindilles qui dégringolaient avec lui, il retomba mal et sentit sa patte se tordre sous son poids.
Eh merde...
La petite pie, pour laquelle il avait fait tout cela, était tombée un peu plus loin puisqu'il l'avait lâché dans sa chute. Soufflant, Bonhomme de Chemin tenta de se relever mais la douleur de sa patte le fit grimacer. Il allait devoir rentrer en boitant et couvert de sang. Mais, sans qu'il s'y attende, une odeur suspecte vint titiller ses narines de mercenaire. Un chat du Clan de l'Ombre. Il n'était pas en position de force, espérons que ça se passe bien puisqu'il arrive tout droit vers lui.

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